Prédation Naissance du plan lynx 2022-2026
Comme pour le loup, le lynx se dote d’un plan national d’actions pour rétablir l’état de conservation de l’espèce. Le nombre d’attaques sur les troupeaux est beaucoup plus contenu que celui de Canis lupus, de l’ordre d’une centaine par an en moyenne au cours des dix dernières années.
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Un plan national d’actions en faveur du lynx débute à compter du 1er janvier 2022, pour une durée de 5 ans. Le préfet de la région Bourgogne Franche Comté a été mandaté par le ministre de la Transition écologique pour le coordonner. Ce plan vise en particulier à :
- Favoriser la coexistence de l’animal avec les activités humaines ;
- Réduire les menaces ;
- Assurer le suivi de l’espèce.
Une centaine d’attaques par an
La pression du carnivore sur les élevages est hétérogène au fil du temps. Après avoir connu un pic de dommages dans les années 2000 avec plus de 150 attaques annuelles, la tension sur les troupeaux a baissé jusqu’en 2007 (28 attaques). Depuis 2012, entre 80 et 110 attaques sont recensées chaque année, pour environ 200 animaux prédatés.
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La majorité des dommages est localisée dans le massif du Jura. En décembre dernier, des constats ont toutefois été réalisés dans l’Ain, près de Bourg-en-Bresse. Un éleveur aurait perdu une dizaine de brebis. Ce fait inhabituel provoque toutefois la colère du monde agricole qui s’interroge sur le comportement du prédateur.
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Un plan de financement critiqué
En juillet 2021, le Conseil national de la protection de la nature pointait dans la publication de son avis, certains éléments du financement du plan. « Les estimations financières pour la réalisation de certaines actions pour la conservation du lynx demeurent étonnamment basses », remarquait-il.
Les deux actions en questions concernent la mise en place d’une cellule criminalistique pour 5 000 € (hors moyens humains) et l’étude sur le dérangement de l’espèce pour 7 500 € qui se résume à une étude bibliographique, « alors qu’une enquête serait nécessaire », estime le Conseil.
Ces chiffres sont « à comparer aux 450 000 € estimés nécessaires pour la réalisation des études relatives à l’acceptation de l’espèce », ajoute le Conseil.
Enfin, le Conseil pointe l’importance de « l’évaluation financière de la lutte contre les collisions et la résolution rapide de certains points noirs clés (ouvrages de franchissement). « 12 millions d’euros, soit près des trois quarts des moyens évalués », indique-t-il. Cela « pose clairement la question de l’origine des financements et de la réalisation possible de l’action », formule-t-il.
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